Chronique – La Roue du Temps tomes 1 à 6, de Robert Jordan

Fiche technique

Titre : La Roue du Temps
Auteur : Robert Jordan
Genre : Heroic Fantasy
Langue : Français
Édition : Bragelonne
Nombre de pages : 864 (tomes 1, 2 et 3), 984 (tome 4), 888 (tome 5) et 1008 (tome 6)
Date de parution : 23/03/2012 (tomes 1 et 2), 13/07/2012 (tome 3), 23/11/2012 (tome 4), 23/08/2013 (tome 5) et 20/08/2014 (tome 6) (France)

C’est la Nuit de l’Hiver dans la contrée de Deux-Rivières et, en ce soir de fête, l’excitation des villageois est à son comble. C’est alors qu’arrivent trois étrangers comme le jeune Rand et ses amis d’enfance Mat et Perrin n’en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compagnon et un trouvère.

De quoi leur faire oublier ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas en plein vent…

Mais, quand une horde de monstres sanguinaires déferle et met le village à feu et à sang, la mystérieuse Moiraine devine qu’ils recherchaient quelqu’un : pour les trois amis l’heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin…

Mon avis

Ma note : (5 / 5)

Je pense que je l’ai dit et redit plusieurs fois sur le blog, mais La Roue du Temps compte parmi mes sagas préférées – dans mon top 3, même. Je l’ai découverte à l’époque où elle était publiée par France Loisirs (enfin, par Rivages Fantasy puis sortie en version poche chez France Loisirs, ou quelque chose du genre) ; et si j’ai eu beaucoup de mal au début à cause de sa traduction un peu alambiquée et par le temps que l’histoire prend pour se mettre en place, j’ai fini par accrocher au bout du troisième essai. J’ai dû lire jusqu’au tome 11 ou 12 de l’époque (donc tome 6 dans le découpage original, puisque chaque tome paru en France à l’époque était découpé en deux tomes), et ensuite, je n’ai plus eu le temps de poursuivre. Puis, en 2012, j’ai appris que Bragelonne reprenait la publication de zéro, avec une nouvelle traduction, un respect du découpage originel et des couvertures simples mais superbes. Depuis ce moment-là, j’ai voulu relire la saga.

Mais, comme vous pouvez le constater, il s’est écoulé des années avant que je ne le fasse réellement. Plusieurs raisons à ça, mais la principale : j’avais peur. Peur d’être déçue par la nouvelle traduction, malgré tout le bien qu’Internet en dit ; peur de ne plus accrocher autant et que cette saga descende du piédestal sur lequel je l’ai hissée ; peur de m’en lasser, vu sa longueur (même si j’adore les longues sagas, celle-ci est vraiment longue)… Et un gros manque de temps, parce que je m’engageais à l’époque dans de nouvelles études (études de la dernière chance par ailleurs, donc beaucoup de travail à fournir), et que vu le nombre de tomes, il faut du temps.

“Quand on a sauté de la falaise, il est trop tard pour changer d’avis.”

J’ai fini par me mettre un coup de pied aux fesses il y a moins d’un mois, et je me suis, enfin, replongée dans ce monde que j’avais tant aimé… Et toutes les peurs que j’avais se sont envolées. J’aime toujours autant cette saga, les personnages – même si certains m’agacent par moments, mais j’y reviendrai un peu plus loin ; les événements qui surviennent me surprennent toujours autant, même si je me souviens de bon nombre d’entre eux, je ne me rappelle pas de tout, et je me suis surprise plusieurs fois à me dire « ah, mais oui, j’avais oublié ça ! » avec grand plaisir.

Je suis quasiment à la fin du tome 6 actuellement, je ne parlerai donc que des six premiers tomes ici. La note que je mets à ces six tomes est totalement subjective ; en vérité, j’ai bien quelques petits reproches à faire, mais je ne peux pas me résoudre à mettre moins, parce que ça n’altère pas mon ressenti, même si je lève parfois les yeux au ciel :

  • Les personnages féminins ont une petite tendance à m’agacer, de par leur propension à se croire supérieures aux hommes et à les traiter comme de grands enfants. Certains de leurs actes et de leurs propos me hérissent le poil, vraiment… Mention spéciale pour Egwene et Nynaeve.
  • Nynaeve, justement, parlons-en : je sais bien que c’est son caractère qui fait d’elle ce qu’elle est, mais vraiment… Elle est censée avoir, quoi, 25 ans ? J’ai parfois l’impression de voir une grande gamine, incapable de se remettre en question et qui, parce qu’elle était Sage-Dame de son village, sait tout mieux que tout le monde et n’a jamais tort. Heureusement qu’elle évolue au fil des tomes !
  • Le développement des sentiments entre certains personnages me paraît un poil rapide quand même… Mais bon, soit.

“Carai an Caldazar ! Carai an Ellisande ! Al Ellisande !”

Pour le reste, j’aime toujours autant ; Robert Jordan, qu’il repose en paix, a réellement développé un univers à part entière, avec sa géographie, ses peuples, ses cultures, son histoire, ses croyances. Bien évidemment, impossible de décrire tout l’univers dès le début vu sa taille, alors il distille les informations, au fur et à mesure on apprend de nouvelles choses. On peut également faire des parallèles entre certains événements et certains thèmes de la saga, avec des événements survenus dans la vie réelle : la Dislocation du Monde vs. la Seconde Guerre Mondiale et les bombes nucléaires, les Capes Blanches et l’Inquisition, la chasse aux Aes Sedai et la chasse aux sorcières, les Zingari et les gens du voyage, etc. Son univers a clairement été pensé pendant de longues années, et est extrêmement abouti, ce qui le rend d’autant plus “réaliste” – pour autant qu’un univers de Fantasy puisse l’être, bien sûr.

Les personnages sont nombreux et extrêmement diversifiés, aussi bien physiquement que niveau caractère : on trouve des personnages grands, petits, cheveux longs, cheveux courts, roux, bruns, blonds, crépus, tressés, peau blanche, peau noire, peau caramel, des personnages puissants, des personnages faibles, des personnages aux pouvoirs et capacités diverses… Des personnages impuissants face à leur destin et qui s’y soumettent, d’autres qui se débattent de toutes leurs forces, d’autres encore qui se laissent porter par ce qui leur est réservé. Certains ont un caractère fort, d’autres sont plus matures, certains évoluent rapidement pour gagner en maturité, d’autres se complaisent dans leurs gamineries jusqu’à être mis en face de leurs bêtises… Vraiment, on y trouve presque de tout. Les personnages évoluent souvent séparément dans l’histoire – à chaque groupe ses aventures et ses missions, mais ils finissent souvent par se retrouver, pour une période plus ou moins longue, et de façon totalement hasardeuse… Ou parce que la Roue du Temps l’a tissé ainsi, qui sait 😉 enfin bref, il leur arrive toujours des choses, qu’elles soient étonnantes ou non, il y a toujours de l’action… Certains pourront trouver que les choses traînent en longueur, mais en ce qui me concerne, je ne m’ennuie jamais et je suis toujours avide de voir ce qu’il va leur arriver par la suite !

“Tu as modifié le cours des événements, mon garçon.”

Ça sonne bête comme ça, mais je suis vraiment heureuse d’avoir recommencé cette saga, de m’être replongée dedans et d’aimer toujours autant. Dès que j’ai entamé le tome 1, j’ai eu cette sensation d’être à la maison, et il n’y a vraiment que quelques autres sagas qui me donnent cette impression – je suis sûre que vous saurez desquelles je parle, si vous m’avez déjà lue, vu comme j’en parle dès que je peux.

Si vous préférez les sagas plus courtes et moins riches en personnages ou événements… Fuyez, vous vous ferez du mal. Mais si vous êtes comme moi, si vous aimez les longues sagas, je ne peux que vous la recommander à 1 000 % (et plus encore). Vous aimerez, je suis sûre, chaque minute que vous passerez dans cet univers – pour peu que vous réussissiez à y accrocher au début, évidemment.

Sur ce, je vais me replonger dans la fin du tome 6 ! Mais avant, dites-moi : avez-vous lu, ou ne serait-ce que commencé, cette saga ? Qu’en pensez -vous ? 🙂

Où l’acheter ?

À noter que Bragelonne démarre une réédition en poche de la saga, réédition où chaque tome est découpé en deux parties – obligatoire vu la taille des tomes initiaux – mais la réédition numérique du tome, elle, comporte bien les deux parties du tome initial.

Tome 1

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Poche (7.90 €) : FNAC partie 1 | FNAC partie 2 | Amazon partie 1 | Amazon partie 2

Tome 2

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Tome 3

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Tome 4

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Tome 5

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Tome 6

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3 commentaires
  1. Haaa super 🙂
    En plus je trouve que cette série mérite vraiment d’être relue parce qu’on découvre plein de choses qu’on avait soit zappé soit oublié ^^ Il y a tellement d’indices et clins d’oeil qu’on ne remarque pas forcement à la première lecture !

    J’ai également relu la série il y a quelques temps, à compté d’une tome par mois et j’ai adoré ^^

    Il ne me reste plus qu’a te souhaiter une bonne lecture de la suite qui sera un découverte pour toi ^^

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