Cette semaine, c’était la rentrée pour nous ! Enfin, « rentrée »… En fait, les cours ne commencent que la semaine prochaine, cette semaine était du coup une semaine d’orientation.
Lundi était un jour férié (« Martin Luther King Jr. Day »), la semaine a donc démarré mardi. Nous devions y être pour 9h mais comme nous nous attendions à avoir un peu de monde sur la route puis pour obtenir un permis de stationner sur le parking pour la journée, nous sommes partis assez tôt. Evidemment… Il n’y avait personne ! Résultat nous sommes arrivés avec une bonne heure d’avance.
Première impression ? GI-GAN-TES-QUE, surtout comparé au « campus » d’EPITECH à Paris. Les bâtiments sont tellement clean qu’ils ont l’air d’avoir été construits il y a moins d’un an (et pourtant, certains datent d’au moins dix ans). C’est assez espacé, parsemé de terrasses et espaces verts… Bref, vraiment rien à voir avec ce qu’on connaît.
(Je n’ai pas tout pris en photo, il y a encore cinq ou six bâtiments comme ça… Je ferai un article plus tard avec plus de photos je pense !)
Les autres Français sont arrivés petit à petit et à 9h, nous faisions tous une file pour la première étape de la journée : la vérification de nos documents. Passeport, I-20 (le formulaire fourni par l’université pour pouvoir obtenir un visa), I-94 (un document indiquant la date d’entrée sur le territoire), certificat d’assurance pour l’assurance obligatoire, etc. Cela fait, nous étions redirigés dans un amphithéâtre à côté pour les conférences qui suivaient. Nous avons eu droit à plusieurs conférences présentant l’université, l’équipe qui nous encadre, et une magnifique (lol) vidéo pour faire la publicité de l’université.
Nous avons eu aussi à remplir plusieurs formulaires : autorisation de l’utilisation de notre image, notices d’informations diverses, etc.
Pour le repas, nous avions été informés qu’il nous fallait prévoir $10 pour manger sur le campus. Sauf que… La rentrée réelle n’étant que la semaine prochaine, tout était fermé. Il y a une zone de commerces plus bas, mais il n’y a qu’un Subway, un restaurant de sushis et une pizzeria. Pas beaucoup de choix donc, ce qui est assez étonnant pour une zone à côté d’une université. Nous nous sommes rabattus sur le Subway, mais les américains et le pain c’est vraiment pas ça…
Comme nous avions fini plus tôt que prévu et que nous ne reprenions pas tout de suite, nous en avons profité pour aller au poste de police du campus (oui oui, le campus dispose de ses propres policiers), pour pouvoir obtenir un permis pour se garer sur un des parkings de l’université. En vrai ils n’appartiennent pas à l’université, et ils sont donc payants ; il est possible de payer à la journée, mais $9 LA journée, ça finit par revenir cher considérant que nous devrons nous y rendre au moins une fois par jour… Et je ne vous parle même pas des prix à l’heure, qui sont encore moins rentables.
Bref, nous avons donc décidé de prendre un parking permit pour le semestre complet, le moins cher proposé car le plus éloigné des bâtiments et non bétonné : $254. Contre $338 si nous avions voulu pouvoir nous garer sur un parking un peu plus proche et bétonné. Pour $120 de différence, on s’est dit qu’on pouvait bien marcher un peu et se payer un peu de boue s’il a plu… Par contre, nous avons voulu aller à pied au poste de police… Quinze ou vingt minutes de marche et un soleil d’enfer, la prochaine fois nous irons en voiture hein 😉
La journée de mardi s’est close sur une conférence présentant le Tukwut Leadership Circle. Pour la petite histoire, « Tukwut » est un mot amérindien (du peuple Luiseño) qui désigne le couguar, mascotte officielle de l’université. Ils sont à fond sur cette histoire de mascotte, c’est assez impressionnant… Nos adresses emails sont @cougars.csusm.edu, il y a une cour intérieure qui s’appelle « Cougar Courtyard » avec une statue de couguar, on trouve des panneaux indiquant « Cougar is watching » pour mettre en garde les gens, les équipes sportives ont le cougar pour logo, et j’en passe.
Bref, donc, le Tukwut Leadership Circle est un programme qui permet d’en apprendre plus sur soi-même, sur nos centres intérêts et nos points forts, de les développer en parallèle de nos capacités de leadership. Qui dit programme dit validation à la fin, et pour ça, il faut remplir plusieurs critères. Il y en a certains qui sont assez flous ou que je ne comprends pas très bien encore, je reviendrai dessus – et sur le programme à proprement parler, parce que là je vous fais la version courte – dans un prochain article, quand j’en saurai plus.
Quoiqu’il en soit, pour être honnête, nous n’étions pas franchement intéressés par ça. Manque de chance… Nouveauté de cette année, c’est obligatoire pour nous. Nous nous étonnions de n’avoir que 2h30 de cours d’anglais / semaine quand ils en avaient tous les jours l’an dernier, nous avons eu la réponse : puisque ça nous oblige à sociabiliser avec d’autres étudiants et converser et écrire en anglais, ce programme remplace les heures restantes que nous aurions dû avoir.
Sur le moment j’étais un peu saoulée qu’on nous impose ça, mais après réflexion, je me dis que ce n’est pas si mal d’y participer. Ça peut être très sympa et assez fun, et surtout, ça va m’obliger à sortir un peu de ma coquille (je ne suis pas la personne la plus sociable du monde :D).
Mercredi, la journée a été plus light : on nous a expliqué quelques trucs supplémentaires, notamment sur les cours que nous avons. Nous avons deux cours d’informatique (6 « units » chacun) et un cours non informatique (3 « units »). Pour les cours d’informatique, un nombre de places par cours a pu être réservé par le département qui s’occupe de nous et nous avons été placés directement ; en revanche, pour le cours non-informatique, nous devrons trouver notre place à l’américaine : en le « crashant ». C’est-à-dire que nous devons y assister, et aller voir le professeur à la fin pour demander s’il nous accepte dans son cours.
Ça paraît un peu étrange comme ça, mais il y a une raison derrière ça : nous sommes des étudiants en « Open University » (c’est-à-dire que nous assistons à des cours en mode auditeurs libres, en quelque sorte), et donc, nous ne sommes pas prioritaires pour obtenir une place dans les cours auxquels nous souhaitons assister ; contrairement aux étudiants inscrits dans le cursus normal du département auquel le cours appartient. Il y a bien sûr un nombre de place limité par cours, mais aussi un certain nombre d’étudiants qui abandonnent la matière dans les premières semaines.
« Crasher » le cours permet d’éventuellement obtenir une place dans le cours au mieux (s’il reste des places ou que le prof accepte d’avoir plus d’élèves que prévu), d’être mis sur liste d’attente au pire. La première semaine, nous devrons donc « crasher » un certain nombre de cours afin d’être sûrs d’obtenir une place. Une fois l’accord d’un professeur obtenu, celui-ci fournit un numéro de permission que nous devons donner à notre département pour qu’ils nous inscrivent informatiquement parlant dans ce cours. Si nous ne réussissons pas à avoir une place dans un cours non-informatique… Ma foi, c’est la merde 🙂 mais je ne me fais pas trop de soucis, c’est un cours d’histoire qui m’intéresse et il n’y a personne dans la liste d’attente, donc… Croisons les doigts.
Après ce petit coup de pression, nous avons été visiter le campus au travers d’un jeu de piste intitulé « Scaverger hunt ». Nous avions une feuille avec des indices, et nous devions trouver l’endroit (tout en étant guidé par un étudiant là depuis plus longtemps que nous, ouf), puis prendre une selfie de groupe. Ça nous a permis de découvrir un peu plus le campus, qui me paraît toujours immense mais moins que ce que ça en avait l’air au début. Fun fact, on arrête quand même pas de nous répéter qu’un est vraiment petit… On n’a pas trop la même notion de « petit », je crois. Mais il paraît qu’effectivement, comparé à celui de Long Beach par exemple, il est minuscule.
Nous en avons aussi profité pour faire faire nos cartes d’étudiant. Mon groupe y est allé en premier et évidemment, ils n’avaient pas reçu la liste des étudiants donc ils ne pouvaient pas nous faire nos cartes… Nous avons donc dû revenir plus tard, mais ce n’est pas grave.
Ce midi-là, nous avons décidé de tester le McDonald’s américain. Les gens ont tendance à dire qu’il est meilleur en France, et je suis assez d’accord ; comme à mon habitude, j’ai pris un McChicken, et la différence entre la version française et la version américaine est assez flagrante : LA TAILLE ! J’étais un peu dégoûtée, parce qu’ici, c’est un sandwich type hamburger ou cheeseburger classique, avec un bout de poulet pané au lieu du steak. Un truc deux fois plus petit que le sandwich français quoi… Pour l’instant, c’est Burger King que je préfère ici, y’a pas à dire.
Jeudi a été la journée la plus light que nous ayons : 1h30 dans une salle informatique (ils ont des iMacs, on sent les moyens haha) pour vérifier que tout est bon pour les accès informatiques, et pour expliquer deux, trois petites choses concernant les ressources en ligne : Moodle, boîtes emails, plateforme de notes, etc.
Comme à 11h nous étions libres, nous sommes passés au Campus Store, pour voir les prix des livres que nous aurons à acheter (et ça fait mal, minimum $60 LE livre, sachant que certains professeurs en demandent plusieurs…). Ils vendent diverses choses, les livres par exemple mais aussi des fournitures scolaires, du maquillage Eyes Lips Face (!), des imprimantes, des fringues… J’en ai profité pour acheter un sweat de l’université !
Après ça nous avons décidé d’aller faire un nouveau tour au bord de la mer, mais cette fois à Carlsbad, un peu plus bas qu’Oceanside. Il faisait nettement plus chaud et la plage était quasiment déserte. Il y avait juste deux, trois personnes, et autant de surfeurs dans la mer. J’en ai profité pour retirer mes chaussures et marcher pieds nus dans l’eau. Bon, j’avais pas remonté mon pantalon assez haut donc, évidemment, il a été mouillé par une vague un peu plus haute que ce que je pensais… Mais c’était vraiment agréable, et assez rafraîchissant !
Pour le repas, nous avons repris la voiture et sommes allés à Carlsbad Village pour voir ce qu’il y avait. Cette fois, c’est KFC que nous avons testé… Et j’ai été un peu déçue. Encore une fois, c’est moins bon qu’en France 🙁 par contre je pense qu’on va se calmer avec les fast-foods, parce que là on en mange un peu trop souvent depuis qu’on est arrivés…
Vendredi était le dernier jour de la semaine d’orientation. Nous avons eu droit à de nouvelles conférences, cette fois sur les règles de l’université et de ses résidences, sur les risques du coin (incendies, tremblements de terre et potentiellement, tireurs fous) et comment y réagir. Un officier et un agent de police sont venus se présenter et parler de leur rôle sur le campus – rondes, escortes (si on ne se sent pas en sécurité tard le soir pour traverser le campus par exemple), etc.
En sortant des conférences, nous en avons profité pour faire un tour dans les différents bâtiments pour repérer les salles où nous aurons cours. Si je réussis à avoir le cours que je veux (deux sessions de 50 minutes les lundi et mercredi dans l’heure et demie qui sépare notre cours d’anglais d’un autre cours, et une session de 50 minutes le vendredi matin), je serai assez chanceuse : le seul moment où je n’aurai que 15 minutes pour changer de salle, je n’aurai que 2 minutes de marche à faire pour passer d’un premier bâtiment à celui d’en face. Ce n’est pas le cas de tout le monde ! Pour le reste, j’ai plus de 15 minutes, donc tout va bien 🙂
La semaine prochaine, les choses sérieuses vont commencer, avec le début des cours du semestre et surtout, les cours à crasher… Donc en attendant, repos ! (Et un peu travail, aussi, quand même ;))
coucou Julie, je viens de faire lire ton blog à ta grand mère et elle est ravie, et moi aussi. Très contents de voir que tu t’adaptes parfaitement à la vie américaine. Merci pour tes commentaires et les photos qui nous font voyager et partager avec toi cette belle aventure. Sois prudente et gros bisous des hyèrois.